Vainqueur de l'OL (2-1) grâce à un doublé de Cavani, le PSG remporte sa quatrième Coupe de la Ligue, après un match contrasté. Les Parisiens empochent leur second trophée de la saison en attendant l'officialisation de leur sacre en Ligue 1.
Les Parisiens qui fêtent la victoire. |
Après 1995, 1998 et 2008, 2014 voit le
PSG triomphé de la Coupe de la Ligue. Le club de la capitale, grâce
à sa victoire sur l'OL, repasse devant l'OM et Bordeaux au palmarès
de la compétition. Pourtant, tout n'a pas été si simple pour le
champion de France, qui a dû batailler jusqu'au bout pour s'assurer
de la victoire.
Toujours privé de son meilleur joueur,
Zlatan Ibrahimovic, le PSG avait à cœur d'effacer l'énorme
déception qui a suivi l'élimination de la Champion's League face à
Chelsea, mais aussi la défaite subie il y a six jours à Gerland en
championnat. Blanc a décidé de reconduire la même équipe à
l'exception du gardien, Douchez jouant les matchs de Coupes. Garde,
lui, doit faire sans son joueur du moment, Ferri, suspendu pour ce
match.
Les Parisiens démarrent le match pied
au plancher et se mettent vite dans le bon sens. A la suite d'une
combinaison astucieuse avec Lavezzi, Maxwell efface Lopes d'un petit
lob, et trouve Cavani qui s'arrache entre les défenseurs lyonnais
pour ouvrir le score d'un pointu (3', 0-1). Le PSG ne pouvait rêver
meilleur départ, après deux matchs sans marquer le moindre but. Les
Lyonnais, sonnés, répliquent dans la foulée, Gomis trouvant le
petit filet de Douchez après un bon travail de Lacazette (10'). Les
Parisiens sont globalement dominateurs, confisquent le ballon à
l'OL, et sont proches de doubler la mise sur une reprise de volée du
pied gauche de Cavani des 25 mètres (14').
Le réveil de Cavani, l'appel du pied de Lacazette
Le rythme retombe et les esprits
commencent à s'échauffer. L'arbitre de la rencontre, Monsieur
Lannoy, a du mal à calmer les ardeurs des joueurs, et montre de la
fébrilité. Sur une longue ouverture de Thiago Silva, Lucas plonge
dans le dos de la défense et est stoppé par Lopes, auteur d'une
sortie aussi hasardeuse qu'inutile. L'arbitre siffle un penalty pour
Paris, injustifié aux vues des images. Les Lyonnais sont une
nouvelle fois peu vernis par les décisions arbitrales. Toujours
est-il que Cavani ne se fait pas prier pour doubler la mise, et
inscrit son 24ème but sous les couleurs parisiennes (32', 0-2).
L'Uruguayen, cible des critiques depuis
deux semaines, retrouve le chemin des filets et fait oublier
Ibrahimovic le temps d'un match. Il aurait même pu s'offrir un
triplé s'il n'avait pas raté son face à face avec Lopes, après un
gros travail de Lucas, qui s'était débarrassé de la défense
lyonnaise (36'). Paris rentre au vestiaire avec une avance
confortable, en ayant donné l'impression de jouer à son rythme,
sans vouloir s’essouffler. Les Lyonnais, eux, ont été décevants
et ont semblé dépassé par les événements.
Le retour des vestiaires ne change pas
grand-chose à la physionomie du match : Paris maîtrise le jeu,
fait tourner le ballon, Lyon attend. Garde décide alors de sortir
Dabo pour Briand. A peine une minute après le changement, Lacazette
redonne de l'espoir à son équipe, en marquant un superbe but.
L'attaquant Lyonnais se défait du milieu parisien, prend Jallet de
vitesse et tente sa chance des 25 mètres d'une frappe croisée du
droit, trouvant le petit filet de Douchez (56', 1-2). Lacazette
inscrit son 21ème but de la saison, et lance un appel du pied à
Deschamps dans l'optique du Mondial.
Paris, un jeu balbutiant
Le but de Lacazette a le mérite de
relancer le match et de lui offrir une configuration différente.
Lyon essaie de semer le doute dans les têtes parisiennes, les
joueurs montrant des signes de fébrilité que l'on n'avait pas
l'habitude de voir lors de la première partie de saison. Blanc
décide de faire du neuf avec du vieux, en usant des changements
habituels : Cabaye pour Verratti, Pastore pour Lavezzi. Ces
changements n'apportent pas grand-chose au jeu parisien, pire, il
déstabilise l'équipe, Motta ne trouvant pas en Cabaye le même
appui qu'il a avec Verratti.
La défense parisienne rate beaucoup de
relances, que les Lyonnais n'arrivent pas à transformer en occasions
de buts, et a du mal à trouver les joueurs offensifs comme en
première période. Les Parisiens se crispent et profitent du fait
que les Lyonnais doivent se découvrir, pour lancer des raids sur les
ailes, lâchant totalement le football « champagne »
prôné par Blanc, football difficile à développer avec des ailiers
comme ceux du PSG, plus aptes à jouer en contre-attaque, et sans
Ibrahimovic comme liant avec les milieux. L'OL n'arrive pas à
trouver les ressources nécessaires pour profiter de ces faiblesses
parisiennes, et voit la Coupe lui passé sous le nez, alors qu'il y
avait des possibilités de pousser le PSG dans ses retranchements.
Après le Trophée des Champions, Paris
rafle une nouvelle coupe avant son sacre annoncé sous peu. La saison
est belle pour les Parisiens, avec la possibilité d'un « doublé »
championnat/coupe, le premier de l'histoire du club. La déception de
la Champion's League est toujours là, mais elle est atténuée avec
ce titre. En attendant de retrouver les pelouses européennes la
saison prochaine et d'espérer une progression dans la compétition
phare, les Parisiens peuvent savourer avant de fêter de manière
digne une saison réussie, quoi qu'il arrive.
El Matador, dompteur de Lyon. |
Les notes du match
OLYMPIQUE LYONNAIS
LOPES (4) : Soirée très
compliquée pour le gardien lyonnais. Pris à défaut par Maxwell sur
le premier but, il a complètement raté sa sortie sur Lucas et
provoqué le penalty qui a plombé son équipe. Un match à oublier.
DABO (4) : Match quelconque. Très
peu en vue offensivement, c'est de son côté que vient le premier
but parisien. Remplacé avant l'heure de jeu, il n'a pas eu le temps
de s'asseoir sur le banc que Lacazette avait déjà marqué.
Coïncidence ?
UMTITI (4,5) : Match moyen du
défenseur Espoirs. Trop mou sur le premier but de Cavani, il n'a pas
été impérial dans sa zone, laissant Lucas se débarrasser de lui à
plusieurs reprises.
BISEVAC (6) : Le Serbe a été un
des meilleurs lyonnais. Rarement pris à défaut, il a été solide
et a bien bloqué Cavani en seconde période.
BEDIMO (5) : Le Camerounais a été
meilleur que son pendant à droite, mais lui aussi a été trop
timide pour pouvoir tirer son équipe vers le haut comme il a eu
l'habitude de la faire toute la saison. Un match moyen.
GONALONS (6) : Le milieu défensif
a livré une prestation correcte. Il n'a pas été dépassé et a
stabilisé son milieu, sans laisser les Parisiens prendre le dessus
de manière nette.
MVUEMBA (6) : Le milieu lyonnais
affiche un bon niveau depuis quelques semaines. Sa présence dans le
11 titulaire se fait ressentir, et il apporte des solutions
intéressantes. Bon dans l'orientation du jeu et dans la lutte pour
le ballon, il a été un des Lyonnais les plus convaincants.
TOLISSO (5) : Match moyen du jeune
joueur lyonnais. Peu en vue, il a semblé perdu au milieu du terrain,
avant de relever la tête après avoir été replacé à droite de la
défense.
MALBRANQUE (5) : Bien pris par la
défense parisienne, le meneur de jeu de l'OL a souffert, et n'a que
très rarement vu le ballon. Trop peu de présence dans le jeu pour
pouvoir inquiéter le PSG.
LACAZETTE (6,5) : Match correct du
buteur de l'OL, qui a inscrit un beau but, peut-être important pour
la suite de saison. En dehors de son but, il a été à l'origine
d'une action dangereuse de Gomis en première période.
GOMIS (4) : Match très moyen de
la « Panthère ». Un tir dès la première minute du
match, un autre dix minutes plus tard, et rien d'autre. Sevré de
ballons, il n'a pas posé problème à l'arrière-garde parisienne.
PARIS SAINT-GERMAIN
DOUCHEZ (5) : Comme à son
habitude, le gardien remplaçant du PSG n'a que très peu de choses à
faire, et comme à son habitude, il encaisse un but. Un classique.
Les dirigeants parisiens devraient probablement se poser la question
de la concurrence au poste de gardien au club, histoire de garder
Sirigu sous pression.
JALLET (5) : Match compliqué pour
le latéral droit parisien. Il s'est souvent fait débordé et n'a
que très peu apporté en attaque. Une chance pour lui que Bedimo
soit resté en mode « OFF ».
ALEX (7) : Match solide du
« Roc ». Toujours tranquille, l'ancien de Chelsea et du
PSF a passé un match tranquille. Dangereux sur coups de pied
arrêtés, il aurait pu inscrire un but s'il avait été plus précis.
THIAGO SILVA (5,5) : Le capitaine
du PSG n'y est plus. Déjà fautif sur le but qui coûte la
qualification au PSG en Champion's League, c'est sur une de ses
relances que Lacazette réduit l'écart au score. Le Brésilien a
paru très fébrile sur certains ballons faciles, et a montré une
mésentente indigne d'un joueur de son niveau, avec Douchez. Excès
de confiance, déception pas encore digérée ou Mondial dans la
tête, Thiago Silva n'est pas au niveau et c'est criant.
MAXWELL (7) : Le Brésilien a été
un des meilleurs Parisiens, ou du moins le plus précis. A l'origine
du premier but, il a toujours joué juste, et n'a presque pas été
pris à défaut sur son côté. Le latéral gauche s'est bien
rattrapé de son erreur à Stamford Bridge.
VERRATTI (6) : Encore un match
bizarre pour le milieu Italien du PSG. Bon en première période,
auteur de quelques passes dangereuses, il a affiché un niveau de jeu
quelconque avant d'être sorti par Blanc. Il en faudra plus pour
semer le doute dans la tête de Prandelli à l'approche du Mondial.
THIAGO MOTTA (5,5) : A l'image de
Thiago Silva, l'autre Thiago a du mal à se remettre de la déception
européenne. Nerveux, il n'a pas été transcendant et a raté de
nombreuses relances. Sa joie à la fin du match témoigne de son
manque de lucidité depuis la déroute face à Chelsea.
MATUIDI (6) : Match correct du
Parisien, qui au fur et à mesure des matchs, à un rôle de plus en
plus banal et moins clair dans cette équipe. Peu de ballons à
récupérer, des compères au milieu qui sont moins impériaux, on ne
sait plus quel est le rôle premier de Matuidi.
LAVEZZI (6) : Match bizarre de
l'Argentin, qui a été très remuant en première période et auteur
d'une belle talonnade sur le premier but. Conscient qu'il est un
titulaire indiscutable dans l'esprit de Blanc, « El Pocho »
joue ses matchs, se donne, sort à la 70ème et va s'asseoir sur le
banc. La routine.
LUCAS (6) : Remuant comme à son
habitude, Lucas est un joueur qui peut être fantastique, mais
surtout exaspérant. Intenable une fois qu'il démarre, il oublie
souvent de lâcher le ballon. A plusieurs reprises, il a réussi à
créer le décalage, et a même servi Cavani sur un plateau, juste
après avoir obtenu le penalty. Une épuration de son jeu est
nécessaire.
CAVANI (7) : Une belle première
période pour l'Uruguayen. Deux buts, deux occasions franches, le
Parisien a été dangereux. Moins en vue lors du second acte,
l'ancien Napolitain a été présent quand il le fallait, et peut
désormais regarder de l'avant, en attendant de retrouver son niveau
pour porter le PSG encore plus haut la saison prochaine. Avec
Ibrahimovic à ses côtés.
2 commentaires:
Je me souviens de cet instant comme si c’était hier. La victoire du Paris Saint-Germain en Coupe de la Ligue 2014-2015 était (pour moi) un grand moment !
le PSG remporte sa quatrième Coupe de la Ligue,
Attendez-vous au PSG de gagner un prix League!
Enregistrer un commentaire