dimanche 20 avril 2014

Paris, une quatrième avant le quatrième

Vainqueur de l'OL (2-1) grâce à un doublé de Cavani, le PSG remporte sa quatrième Coupe de la Ligue, après un match contrasté. Les Parisiens empochent leur second trophée de la saison en attendant l'officialisation de leur sacre en Ligue 1.


Les Parisiens qui fêtent la victoire.


Après 1995, 1998 et 2008, 2014 voit le PSG triomphé de la Coupe de la Ligue. Le club de la capitale, grâce à sa victoire sur l'OL, repasse devant l'OM et Bordeaux au palmarès de la compétition. Pourtant, tout n'a pas été si simple pour le champion de France, qui a dû batailler jusqu'au bout pour s'assurer de la victoire.

Toujours privé de son meilleur joueur, Zlatan Ibrahimovic, le PSG avait à cœur d'effacer l'énorme déception qui a suivi l'élimination de la Champion's League face à Chelsea, mais aussi la défaite subie il y a six jours à Gerland en championnat. Blanc a décidé de reconduire la même équipe à l'exception du gardien, Douchez jouant les matchs de Coupes. Garde, lui, doit faire sans son joueur du moment, Ferri, suspendu pour ce match.

Les Parisiens démarrent le match pied au plancher et se mettent vite dans le bon sens. A la suite d'une combinaison astucieuse avec Lavezzi, Maxwell efface Lopes d'un petit lob, et trouve Cavani qui s'arrache entre les défenseurs lyonnais pour ouvrir le score d'un pointu (3', 0-1). Le PSG ne pouvait rêver meilleur départ, après deux matchs sans marquer le moindre but. Les Lyonnais, sonnés, répliquent dans la foulée, Gomis trouvant le petit filet de Douchez après un bon travail de Lacazette (10'). Les Parisiens sont globalement dominateurs, confisquent le ballon à l'OL, et sont proches de doubler la mise sur une reprise de volée du pied gauche de Cavani des 25 mètres (14').


Le réveil de Cavani, l'appel du pied de Lacazette




Le rythme retombe et les esprits commencent à s'échauffer. L'arbitre de la rencontre, Monsieur Lannoy, a du mal à calmer les ardeurs des joueurs, et montre de la fébrilité. Sur une longue ouverture de Thiago Silva, Lucas plonge dans le dos de la défense et est stoppé par Lopes, auteur d'une sortie aussi hasardeuse qu'inutile. L'arbitre siffle un penalty pour Paris, injustifié aux vues des images. Les Lyonnais sont une nouvelle fois peu vernis par les décisions arbitrales. Toujours est-il que Cavani ne se fait pas prier pour doubler la mise, et inscrit son 24ème but sous les couleurs parisiennes (32', 0-2).

L'Uruguayen, cible des critiques depuis deux semaines, retrouve le chemin des filets et fait oublier Ibrahimovic le temps d'un match. Il aurait même pu s'offrir un triplé s'il n'avait pas raté son face à face avec Lopes, après un gros travail de Lucas, qui s'était débarrassé de la défense lyonnaise (36'). Paris rentre au vestiaire avec une avance confortable, en ayant donné l'impression de jouer à son rythme, sans vouloir s’essouffler. Les Lyonnais, eux, ont été décevants et ont semblé dépassé par les événements.

Le retour des vestiaires ne change pas grand-chose à la physionomie du match : Paris maîtrise le jeu, fait tourner le ballon, Lyon attend. Garde décide alors de sortir Dabo pour Briand. A peine une minute après le changement, Lacazette redonne de l'espoir à son équipe, en marquant un superbe but. L'attaquant Lyonnais se défait du milieu parisien, prend Jallet de vitesse et tente sa chance des 25 mètres d'une frappe croisée du droit, trouvant le petit filet de Douchez (56', 1-2). Lacazette inscrit son 21ème but de la saison, et lance un appel du pied à Deschamps dans l'optique du Mondial.


Paris, un jeu balbutiant




Le but de Lacazette a le mérite de relancer le match et de lui offrir une configuration différente. Lyon essaie de semer le doute dans les têtes parisiennes, les joueurs montrant des signes de fébrilité que l'on n'avait pas l'habitude de voir lors de la première partie de saison. Blanc décide de faire du neuf avec du vieux, en usant des changements habituels : Cabaye pour Verratti, Pastore pour Lavezzi. Ces changements n'apportent pas grand-chose au jeu parisien, pire, il déstabilise l'équipe, Motta ne trouvant pas en Cabaye le même appui qu'il a avec Verratti.

La défense parisienne rate beaucoup de relances, que les Lyonnais n'arrivent pas à transformer en occasions de buts, et a du mal à trouver les joueurs offensifs comme en première période. Les Parisiens se crispent et profitent du fait que les Lyonnais doivent se découvrir, pour lancer des raids sur les ailes, lâchant totalement le football « champagne » prôné par Blanc, football difficile à développer avec des ailiers comme ceux du PSG, plus aptes à jouer en contre-attaque, et sans Ibrahimovic comme liant avec les milieux. L'OL n'arrive pas à trouver les ressources nécessaires pour profiter de ces faiblesses parisiennes, et voit la Coupe lui passé sous le nez, alors qu'il y avait des possibilités de pousser le PSG dans ses retranchements.

Après le Trophée des Champions, Paris rafle une nouvelle coupe avant son sacre annoncé sous peu. La saison est belle pour les Parisiens, avec la possibilité d'un « doublé » championnat/coupe, le premier de l'histoire du club. La déception de la Champion's League est toujours là, mais elle est atténuée avec ce titre. En attendant de retrouver les pelouses européennes la saison prochaine et d'espérer une progression dans la compétition phare, les Parisiens peuvent savourer avant de fêter de manière digne une saison réussie, quoi qu'il arrive.

El Matador, dompteur de Lyon.




Les notes du match



OLYMPIQUE LYONNAIS


LOPES (4) : Soirée très compliquée pour le gardien lyonnais. Pris à défaut par Maxwell sur le premier but, il a complètement raté sa sortie sur Lucas et provoqué le penalty qui a plombé son équipe. Un match à oublier.


DABO (4) : Match quelconque. Très peu en vue offensivement, c'est de son côté que vient le premier but parisien. Remplacé avant l'heure de jeu, il n'a pas eu le temps de s'asseoir sur le banc que Lacazette avait déjà marqué. Coïncidence ?


UMTITI (4,5) : Match moyen du défenseur Espoirs. Trop mou sur le premier but de Cavani, il n'a pas été impérial dans sa zone, laissant Lucas se débarrasser de lui à plusieurs reprises.


BISEVAC (6) : Le Serbe a été un des meilleurs lyonnais. Rarement pris à défaut, il a été solide et a bien bloqué Cavani en seconde période.


BEDIMO (5) : Le Camerounais a été meilleur que son pendant à droite, mais lui aussi a été trop timide pour pouvoir tirer son équipe vers le haut comme il a eu l'habitude de la faire toute la saison. Un match moyen.


GONALONS (6) : Le milieu défensif a livré une prestation correcte. Il n'a pas été dépassé et a stabilisé son milieu, sans laisser les Parisiens prendre le dessus de manière nette.


MVUEMBA (6) : Le milieu lyonnais affiche un bon niveau depuis quelques semaines. Sa présence dans le 11 titulaire se fait ressentir, et il apporte des solutions intéressantes. Bon dans l'orientation du jeu et dans la lutte pour le ballon, il a été un des Lyonnais les plus convaincants.


TOLISSO (5) : Match moyen du jeune joueur lyonnais. Peu en vue, il a semblé perdu au milieu du terrain, avant de relever la tête après avoir été replacé à droite de la défense.


MALBRANQUE (5) : Bien pris par la défense parisienne, le meneur de jeu de l'OL a souffert, et n'a que très rarement vu le ballon. Trop peu de présence dans le jeu pour pouvoir inquiéter le PSG.


LACAZETTE (6,5) : Match correct du buteur de l'OL, qui a inscrit un beau but, peut-être important pour la suite de saison. En dehors de son but, il a été à l'origine d'une action dangereuse de Gomis en première période.


GOMIS (4) : Match très moyen de la « Panthère ». Un tir dès la première minute du match, un autre dix minutes plus tard, et rien d'autre. Sevré de ballons, il n'a pas posé problème à l'arrière-garde parisienne.



PARIS SAINT-GERMAIN


DOUCHEZ (5) : Comme à son habitude, le gardien remplaçant du PSG n'a que très peu de choses à faire, et comme à son habitude, il encaisse un but. Un classique. Les dirigeants parisiens devraient probablement se poser la question de la concurrence au poste de gardien au club, histoire de garder Sirigu sous pression.


JALLET (5) : Match compliqué pour le latéral droit parisien. Il s'est souvent fait débordé et n'a que très peu apporté en attaque. Une chance pour lui que Bedimo soit resté en mode « OFF ».


ALEX (7) : Match solide du « Roc ». Toujours tranquille, l'ancien de Chelsea et du PSF a passé un match tranquille. Dangereux sur coups de pied arrêtés, il aurait pu inscrire un but s'il avait été plus précis.


THIAGO SILVA (5,5) : Le capitaine du PSG n'y est plus. Déjà fautif sur le but qui coûte la qualification au PSG en Champion's League, c'est sur une de ses relances que Lacazette réduit l'écart au score. Le Brésilien a paru très fébrile sur certains ballons faciles, et a montré une mésentente indigne d'un joueur de son niveau, avec Douchez. Excès de confiance, déception pas encore digérée ou Mondial dans la tête, Thiago Silva n'est pas au niveau et c'est criant.


MAXWELL (7) : Le Brésilien a été un des meilleurs Parisiens, ou du moins le plus précis. A l'origine du premier but, il a toujours joué juste, et n'a presque pas été pris à défaut sur son côté. Le latéral gauche s'est bien rattrapé de son erreur à Stamford Bridge.


VERRATTI (6) : Encore un match bizarre pour le milieu Italien du PSG. Bon en première période, auteur de quelques passes dangereuses, il a affiché un niveau de jeu quelconque avant d'être sorti par Blanc. Il en faudra plus pour semer le doute dans la tête de Prandelli à l'approche du Mondial.


THIAGO MOTTA (5,5) : A l'image de Thiago Silva, l'autre Thiago a du mal à se remettre de la déception européenne. Nerveux, il n'a pas été transcendant et a raté de nombreuses relances. Sa joie à la fin du match témoigne de son manque de lucidité depuis la déroute face à Chelsea.


MATUIDI (6) : Match correct du Parisien, qui au fur et à mesure des matchs, à un rôle de plus en plus banal et moins clair dans cette équipe. Peu de ballons à récupérer, des compères au milieu qui sont moins impériaux, on ne sait plus quel est le rôle premier de Matuidi.


LAVEZZI (6) : Match bizarre de l'Argentin, qui a été très remuant en première période et auteur d'une belle talonnade sur le premier but. Conscient qu'il est un titulaire indiscutable dans l'esprit de Blanc, « El Pocho » joue ses matchs, se donne, sort à la 70ème et va s'asseoir sur le banc. La routine.


LUCAS (6) : Remuant comme à son habitude, Lucas est un joueur qui peut être fantastique, mais surtout exaspérant. Intenable une fois qu'il démarre, il oublie souvent de lâcher le ballon. A plusieurs reprises, il a réussi à créer le décalage, et a même servi Cavani sur un plateau, juste après avoir obtenu le penalty. Une épuration de son jeu est nécessaire.


CAVANI (7) : Une belle première période pour l'Uruguayen. Deux buts, deux occasions franches, le Parisien a été dangereux. Moins en vue lors du second acte, l'ancien Napolitain a été présent quand il le fallait, et peut désormais regarder de l'avant, en attendant de retrouver son niveau pour porter le PSG encore plus haut la saison prochaine. Avec Ibrahimovic à ses côtés.



2 commentaires:

Unknown a dit…

Je me souviens de cet instant comme si c’était hier. La victoire du Paris Saint-Germain en Coupe de la Ligue 2014-2015 était (pour moi) un grand moment !

Zidane 2017 a dit…

le PSG remporte sa quatrième Coupe de la Ligue,
Attendez-vous au PSG de gagner un prix League!