jeudi 27 mars 2014

Le Real Madrid se fait barber par Séville

Trois jours après sa défaite face au FC Barcelone, le Real Madrid s'est une nouvelle fois incliné (2-1) sur la pelouse du FC Séville. Les Merengues sont relégués à la troisième place, derrière l'Atletico Madrid, difficile vainqueur de Grenade (1-0), et le FC Barcelone, qui s'est défait du Celta Vigo (3-0).


Carlos Bacca, auteur d'un doublé face au Real Madrid.


Le Real Madrid vit un cauchemar. Alors qu'ils avaient l'occasion de faire le trou en battant le Barça dimanche soir, les hommes de Carlo Ancelotti se trouvent désormais dans une situation très inconfortable. Invaincu pendant près de cinq mois, le club de la capitale espagnole a subi en Andalousie un deuxième revers d’affilée, qui compromet sérieusement leur chance de titre, à huit journées de la fin du championnat.

Privé de Sergio Ramos et de Di Maria, le Real Madrid avait pourtant bien commencé la rencontre. Benzema, auteur d'une prestation solide, dimanche dernier, se procure les premières occasions du match, et est proche de tromper Beto à plusieurs reprises (7', 11', 12'). A force de pousser, le Real Madrid finit par trouver la faille, sur un coup franc dévié des 25 mètres de l'inévitable Cristiano Ronaldo. Très discret face à Barcelone, la star portugaise inscrit son 27ème but de la saison en Liga, et met son équipe sur les bons rails (0-1, 13').


Pepe grillé, Bacca en feu




Le club andalou confirme qu'il est la victime préférée de CR7, avec ce 16ème but concédé devant le Ballon d'Or. Les Palanganas vivent un début de match très compliqué et ont du mal à ressortir le ballon. Mais depuis quelques matchs, la défense madrilène semble un peu plus friable, et c'est sur un dégagement anodin d'Iborra que les locaux reviennent à la marque. L'ancien Gunner, Reyes, déborde sur le côté droit et sert parfaitement le Colombien Bacca, qui trompe subtilement Diego Lopez en se jetant devant lui (1-1, 19'). Pepe, aux avants-postes, a complètement lâché sa défense et n'est pas redescendu après le contre favorable dont a bénéficié le FC Séville.

Les Madrilènes réagissent, Ronaldo trouvant le poteau de Beto juste avant la pause (43'). Mais quand ça ne veut pas, ça ne veut pas. Le « BBC » du Real Madrid semble être en mode « off » et rate tout ce qu'il entreprend. En face, Séville fait très peu de choses, mais le fait bien. Rakitic, auteur d'un doublé au match aller, mystifie Pepe, à l'agonie sur la pelouse du stade Sanchez Pizjuan, d'un coup du sombrero, et sert parfaitement en profondeur Bacca, qui trompe une nouvelle fois Diego Lopez entre ses jambes (2-1, 72'). Le Colombien inscrit son 14ème but de la saison, et envoie un signal fort à José Pekerman en attendant le retour probable de Falcao à la pointe de l'attaque de la Tricolor. C'est cruel pour le Real, qui rompt sur les deux seules occasions nettes de Séville.

La fin du match est à sens unique, mais les Madrilènes n'y arrivent pas. Ronaldo et Benzema se marchent dessus, Bale veut à tout prix jouer les héros et tire à tout-va. Le banc du Real a montré ses limites, les cartouches étant peu nombreuses et dans le doute (Morata, Isco).
Séville joue un mauvais tour au Real Madrid, et confirme son retour en forme, après sa qualification pour les quarts de finale de l'Europa League. Les Andalous peuvent espérer titiller l'Athletic Bilbao pour la quatrième place. En revanche, tout se complique pour le Real, qui n'avait pas besoin de ça. Cette première défaite en championnat en semaine depuis 2007 a un goût amer, et sème le doute dans les têtes madrilènes avant les prochaines échéances à venir, en Ligue des Champions face au Borussia Dortmund, mais aussi pour la finale de la Copa del Rey face au Barça, qui s'approche à grands pas...


Le Barça sur sa lancée, l'Atletico se met à rêver




Un peu plus tôt dans la soirée, le Barça sa facilement battu le Celta Vigo. Le club dirigé par Luis Enrique, un ancien de la maison, n'a rien pu faire face à une machine catalane qui semble repartie de plus belle. La défaite concédée à Valladolid a été digérée, Messi et ses coéquipiers n'ont pas eu à force leur talent mercredi soir. Neymar a retrouvé le chemin des filets, en inscrivant un doublé (6', 67'), sur deux passes décisives d'Alexis Sanchez. Le Brésilien en est à 9 buts en championnat, et se réveille au meilleur moment après un début d'année 2014 compliqué. Messi a lui inscrit son 21ème but de l'année, son 22ème cette saison, après avoir crocheté Yoel sur un bon service d'Iniesta (30'). Les Catalans ont eu plusieurs fois l'occasion d'alourdir le score, mais Neymar et Fabregas ont été signalés hors-jeu. Les Catalans doublent le Real Madrid et prennent deux points d'avance sur leur rival, juste derrière l'Atletico.
Le seul point noir de la soirée est la blessure de Victor Valdès. Le portier catalan a sans doute joué son dernier match avec son club de toujours suite à cette blessure au genou, et peut faire une croix sur le Mondial au Brésil.


La sensation de cette saison de Liga reste l'Atletico Madrid. Etonnant ou pas, les Colchoneros n'ont jamais été aussi près du but. A huit journées de la fin, ils sont seuls leaders du championnat grâce à une victoire difficile face à Grenade (1-0). Le « deuxième » club de Madrid n'est pas tombé dans le piège d'un autre club andalou, et peut remercier leur sauveur, Diego Costa, auteur de son 24ème but de la saison. L'hispano-brésilien s'est arraché sur un corner de Koké (63'), pour faire rêver un Vicente Calderon qui attend un titre de champion depuis 1996. Grâce à la défaite du Real Madrid, les Rojiblancos prennent trois points d'avance sur leurs voisins, avec l'avantage d'être devant dans les confrontations directes en cas d'égalité.
Morphée ouvre grands ses bras pour l'Atletico Madrid, le rêve d'un dixième titre se faisant de plus en plus intense. La semaine de tous les dangers arrive, avec un déplacement périlleux à Bilbao puis la double confrontation face au FC Barcelone en Champion's League, avant le match de la saison au Camp Nou lors de la dernière journée du championnat, qui pourrait bien décider du champion. A moins que le Real Madrid ne refasse surface...


Diego Costa, l'homme de la fin de saison en Liga?


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