mardi 11 mars 2014

Un petit Bayern a suffi

Accroché sur sa pelouse par une timide équipe d'Arsenal (1-1), le Bayern Munich a tranquillement validé son ticket pour les quarts de finale de la Champion's League. Les Gunners n'ont pas réussi à créer l'exploit et doivent désormais se tourner vers le championnat.

Un petit Bayern a suffi
Müller et Fabianski, à la lutte pour la récupération du ballon, après l'échec de l'Allemand sur penalty.

Beaucoup pensaient qu'Arsenal pouvait réaliser le même match qu'il y a un an, lorsque les hommes d'Arsène Wenger étaient venus s'imposer 0-2 sur la pelouse de l'Allianz Arena. Les espoirs d'un remake de ce scénario rocambolesque se sont vite envolés. Et pour cause, le Bayern de cette année ne laisse pratiquement aucune chance à ses adversaires, tant ils maîtrisent leur sujet et le ballon, ne laissant que des miettes.

L'arsenal du Bayern permet à Guardiola de se passer des deux hommes en forme du Bayern, Kroos et Müller, tandis que Wenger doit composer sans son gardien titulaire, Szczesny, suspendu après son rouge à l'aller, et de Wilshere, blessé pour de longues semaines.
La première période est à sens unique. Les locaux contrôlent le ballon, tentent de se créer des occasions en passant sur le côté et en multipliant les combinaisons, les arrières latéraux jouant parfois devant les ailiers. Les gauchers du Bayern se mettent plus en évidence que les droitiers, Robben et Alaba étant très actifs avec des centres dangereux qui mettent à contribution Sagna et Vermaelen, Ribéry et Lahm, eux, étant un peu plus en retrait et jouant de manière plus latérale. La tactique de Guardiola semble floue et gêne beaucoup les Londoniens, qui ne savent pas qui pas marquer et qui joue à quel endroit du terrain. Alaba (19', 36'), Robben (38') et Götze (43'), mettent à contribution Fabianski qui permet à ses coéquipiers de rester à flot. La seule occasion des 45 premières minutes pour les Gunners est à mettre à l'actif d'Olivier Giroud, qui d'une tête smashée sur un corner d'Özil, oblige Neuer à se détendre (31').


Deux minutes de folie... et puis c'est tout.


Wenger, au retour des vestiaires, remplace Özil, fantomatique une nouvelle fois, par Tomas Rosicky. Le Tchèque apporte un second souffle à Arsenal, qui joue un peu plus haut et se procure quelques opportunités. C'est au moment où Arsenal semble sortir la tête de l'eau que le Bayern concrétise sa domination. Sur un débordement de Ribéry, libre de tout marquage et profitant de la passivité de Sagna, l'ailier français dépose un ballon parfait dans les pieds de Schweinsteiger, seul au point de penalty, qui n'a plus qu'à tromper Fabianski (1-0, 54'). Les espoirs d'Arsenal s'envolent et il s'agît désormais de limiter la casse. Pourtant, sur une action litigieuse, Lahm est légèrement bousculé par son coéquipier en sélection, Lukas Podolski, qui récupère le ballon et catapulte Neuer dans un angle fermé (1-1, 56').

Cette égalisation bienvenue devait permettre aux hommes de Wenger de mettre la pression sur le Bayern pour entretenir le suspense et offrir une dernière demi-heure de folie. Mais le Bayern n'est pas déstabilisé et continue de maîtriser le match, passant tout près du deuxième but lorsque Mandzukic rate l'immanquable, seul devant Fabianski sur un bon service de Schweinsteiger (69'). Arsenal n'arrive pas à mettre le feu dans l'arrière-garde bavaroise, et aurait pu repartir d'Allemagne avec une nouvelle défaite au compteur, si Thomas Müller n'avait pas vu son penalty stoppé des pieds par Fabianski (90+2), le troisième manqué sur trois tentatives pour les deux équipes lors de cette double confrontation.

Le Bayern Munich se qualifie aisément pour la suite de la compétition, mais devra élever son niveau de jeu s'il ne veut pas être surpris par une équipe plus costaude qu'Arsenal. Les Gunners, eux, peuvent se targuer d'avoir tenu en échec le champion d'Europe, et doivent désormais se tourner vers le championnat pour ne pas être décroché. Wenger devra aussi chercher la FA Cup, objectif abordable pour Arsenal, qui doit regoûter au succès pour espérer faire mieux la saison prochaine.

Les années se suivent et se ressemblent pour Arsène Wenger...



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