mercredi 12 mars 2014

Paris, cap sur les quarts

Difficile vainqueur du Bayer Leverkusen (2-1), le PSG se qualifie pour la deuxième fois d'affilée en quarts de finale de la Champion's League. Rapidement menés, les Parisiens s'en sont remis à Marquinhos et Lavezzi pour se défaire des Allemands. Le Bayer, lui, peut être satisfait de sa prestation.

Paris, cap sur les quarts
Lucas et Thiago Silva, se congratulant après avoir fait le boulot au Parc.

Paris voulait confirmer après sa démonstration en Allemagne trois semaines plus tôt (0-4). Mission accomplie pour les hommes de Blanc, qui ont connu une résistance plus farouche ce soir.
Avec un milieu remanié, des arrières latéraux différents et le retour de Cavani, Blanc a décidé de faire tourner pour garder la totalité de son groupe sous pression. Hyypiä, lui, a décidé de se passer des services de son attaquant de pointe Kissling, pour brouiller les pistes et donner plus de vitesse à son jeu offensif.

Le début de la première période montre une équipe du Bayer Leverkusen étonnante, qui n'hésite pas à jouer haut et gêne considérablement la défense remaniée côté parisien. Emre Can, repositionné au milieu du terrain après avoir longtemps dépanné au poste d'arrière gauche de la formation allemande, allume la première mèche des 25 mètres, et oblige Sirigu à s'employer sur une frappe fuyante qui au ras du poteau (3'). Décidés à laver l'affront subi au match aller, les hommes de Sami Hyypiä surprennent les Parisiens dans la foulée, suite à un bon centre côté droit de Donati, lâché par Digne, qui trouve la tête de Sam, qui trompe Sirigu à bout portant (0-1, 6'). Cueillis à froid, les Parisiens reprennent du poil de la bête, et égalisent quelques minutes plus tard par l'intermédiaire de Marquinhos, qui reprend de la tête un corner bien tiré par Cabaye (1-1, 13'). C'est le troisième but pour le défenseur brésilien en Champion's League, décidément efficace sur ces phases de jeu.

Les Parisiens retrouvent de l'allant avec cette égalisation, mais restent fébrile derrière avec des latéraux qui affichent un niveau moyen. Les hommes en Rouge tentent de semer le doute dans les têtes parisiennes en profitant du manque de compétition pour certains. C'est de l'un d'entre eux que les Allemands obtiennent un penalty, Jallet freinant la course de Derdiyok, qui filait au but. Mais Leverkusen n'est pas surnommé "Neverkusen" pour rien. Le capitaine Simon Rolfes voit son tir repoussé par Sirigu, bien parti sur son côté gauche (27').



Les attaquants parisiens maladroits, Sirigu en feu



Le Bayer a laissé passer sa chance et ne peut pas compter sur une nouvelle erreur parisienne. Malgré leur étonnante forme, des combinaisons intéressantes entre les milieux et un Derdiyok plus mobile que l'habituel attaquant Kissling, qui pose pas mal de soucis à la charnière centrale parisienne, les Allemands sont de nouveau dominé par les locaux. Si le score reste équitable, c'est avant tout car les attaquants parisiens font preuve d'une inhabituelle et surprenante maladresse dans le dernier geste. Ibrahimovic, à plusieurs reprises, s'est montré dangereux sans pour autant trouver la faille. Après avoir buté sur Leno alors qu'il était seul face au gardien allemand (11'), il trouve la barre transversale sur une nouvelle action où il était libre de tout marquage, en piquant un peu trop son ballon (19'). Toujours à une unité de retard du meilleur buteur de la compétition, Ronaldo (11 buts), le géant Suédois se mue en passeur pour Cavani, avec une offrande dans les pieds de l'Uruguayen, qui se défait facilement de Wollscheid, mais qui trouve une nouvelle fois Leno sur sa route.

Les Parisien se font plus pressants en début de seconde période. Sur un beau service de Cabaye, Digne, moyen lors du premier acte, perfore l'axe droit de la défense allemande, et sert parfaitement Lavezzi, qui d'un plat du pied en pleine course, trompe Leno au premier poteau (2-1, 53'). L'Argentin prouve une nouvelle fois qu'il est l'homme en forme coté parisien, justifiant la confiance placée en lui par Laurent Blanc, après avoir été la cible de nombreuses critiques sur ses prestations plus que moyennes. Le second but parisien ne décourage pas le Bayer 04, qui donne quelques frayeurs au PSG, obligeant Sirigu à faire plusieurs parades, devant Castro (55', 58'), et Derdiyok (66'). Le portier italien du PSG montre qu'il est toujours sur ses gardes et brille dans ce match où son équipe concède un nombre important d'occasions franches.
La fin du match est sans grand intérêt, le PSG se contentant de faire tourner le ballon. L'expulsion de Can (69'), ne change pas grand chose à la physionomie du match, et permet à Blanc de donner quelques minutes de jeu à des joueurs comme Menez ou Camara.

Paris se qualifie facilement en quarts de finale, malgré un match retour moins maîtrisé qu'en Allemagne, mais devra élever son niveau de jeu, à l'image du Bayern hier soir, pour espérer continuer plus loin dans la compétition. Ce match confirme que sans son trio titulaire au milieu du terrain, Paris n'est pas le même, et doit travailler sur toutes les possibilités pour ne pas pâtir de l'absence d'un ou plusieurs éléments à l'avenir. Il confirme aussi que Paris a du mal à recevoir en Champion's League, après son nul contre Anderlecht (1-1), le match compliqué face à Olympiakos (2-1), et le retour face à Valence la saison passée (1-1). 
Le Bayer, lui, tâchera de se remettre sur les bons rails en championnat, et peut entrevoir de belles choses avec son match intéressant et encourageant dans la capitale française. Malgré leur défaite, les Allemands peuvent repartir la tête haute.

Salvatore Sirigu, auteur d'une énorme prestation, a été décisif sur le penalty tiré par Rolfes.



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